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17 avril 20206 astuces pour vous aider quand votre enfant négocie
14 avril 2021Il n’est pas toujours facile de répondre positivement aux demandes de nos enfants et ça l’est encore moins lorsqu’il s’agit de lui dire Non sans provoquer une tempête.
Pour peu que celui-ci ait oublié de mettre les formes et ait cumulé un trop-plein d’énergie, la moutarde nous monte au nez lorsque notre propre enfant devient un petit être arrogant et autoritaire. Ce qui, chez nous parents, fait monter en flèche notre tendance à nous rapprocher de notre autorité et à nous éloigner des besoins de notre enfant.
Et pourtant, quand votre enfant s’oppose ou réclame quelque chose avec insistance, il est important de ne pas vous imposer avec un NON catégorique.
Le NON génère une grande frustration chez l’enfant qui se retrouve seul à devoir gérer ce sentiment négatif et très désagréable. Cette frustration peut prendre différentes formes : tristesse, renfermement, colère. Ce qu’il nous est donné à voir comme « colère » est en réalité une véritable tempête d’émotions dans le corps de l’enfant.
Les volontés de chacun s’entrechoquent, aucun ne cède (sinon sous la puissance de l’adulte) et ces situations à répétition ont pour effet de nous éloigner les uns des autres. Personne ne sort heureux de cette situation et chacun se retrouve à gérer seul ses émotions.
Je vous propose alors 4 conseils qui vous feront gagner du temps, de l’énergie et permettront de prendre soin du cœur de chacun.
Assurez-vous d’avoir bien compris la demande de votre enfant
Combien de fois y a-t-il eu une dispute parce que les 2 personnes du couple ne parlaient pas exactement de la même chose ? Ou ne mettaient pas le même sens derrière le sujet de départ ?
C’est pourquoi il est primordial de bien comprendre la requête que vous fait votre enfant. Pour cela, assurez-vous que les mots qu’il utilise sont les mêmes que les vôtres et que tous les 2, vous leur donnez la même signification.
Je pense à une maman qui demandait à sa fille de 6 ans de se calmer lors d’un trajet en voiture. Sa fille lui répond alors, qu’elle aimerait que sa maman mette de la musique. Sa mère, pensant bien faire en plaçant sa requête en récompense, lui dit, que si elle se calme elle aura droit à la musique. Or, ce que sa fille voulait lui signifier, c’est que la musique l’aiderait à se calmer. Sa fille s’est mise à pleurer, à crier et à faire une crise de colère. Résultat loin du calme !
Nous parents, faisons facilement et rapidement alliance avec notre crainte de ne pas être écoutés, et donc davantage lien avec notre autorité (ou notre capacité à être autoritaire) qu’avec le besoin de notre enfant.
L’enfant, n’ayant pas été questionné sur sa réelle envie, le pourquoi et le comment, il se sent incompris et de trop à cet instant T. En plus de devoir gérer sa frustration liée à sa demande initiale, l’enfant se confronte à sa plus grande crainte : « Pourquoi Maman ne me fait pas plaisir alors que c’est possible ? Pourquoi elle s’agace quand je lui exprime une envie ? Pourquoi je la sens s’éloigner de moi ? »
Ce qui a pour effet chez l’enfant, tristesse, colère et par-dessus tout, angoisses. Ce qui explique les pleurs, les cris et la tempête gestuelle. Ces angoisses sont liées à la peur de ne pas être assez important aux yeux de son parent et de ne pas faire partie de ses priorités.
Car sachez que même si la demande de votre enfant ne vous semble ni importante ni urgente, dans son cœur, pour lui elle l’est toujours. Le risque est qu’une fois la crise passée, l’enfant garde une part d’angoisse et aura besoin de vérifier le lien à son parent, en reportant sa demande à plusieurs reprises, sous d’autres formes, tout le reste de la journée, pour s’assurer qu’il fait bien partie des priorités de Maman.
Il est donc très important de bien comprendre la demande de l’enfant afin de démarrer chaque situation sur de bonnes bases.
Informer votre enfant des possibilités qu’il a sa disposition
Expliquez-lui pour quelle raison ça n’est pas possible ET informez-le des possibilités pouvant répondre à sa demande. Votre enfant exprime un besoin ou une envie. Spontanément vous lui répondez Non car vous êtes occupée ou pensez que ce n’est pas possible.
Votre enfant répète son envie plusieurs fois « Allé Mamaaan !! » … Alors c’est là que ça commence à être irritant, parce que vous avez déjà dit Non. Et qu’il ne vous entend vraisemblablement pas.
Il vous le répète sans cesse, ne vous lâche pas une seconde et peut-être même, argumente et négocie. Ceci vient parasiter vos pensées, occupe beaucoup de place dans votre esprit et vous empêche de faire ce que vous avez à faire. De quoi être agacée !!
C’est le moment où votre enfant ressent votre agacement. Il a alors la sensation que vous lui tournez le dos, que ce qu’il ressent vous est égal, que vous ne prenez même pas le temps de l’écouter et de comprendre pourquoi. Si frustration il y avait déjà, elle devient plus grande avec votre distanciation et donc plus difficile à gérer. C’est alors qu’il se met à pleurer, crier ou entre en crise.
Et vous penserez que votre enfant a le don de vous mettre dans des états d’énervements incroyables alors que c’est vous qui aurez généré cette situation en utilisant à mauvais escient votre pouvoir d’adulte.
C’est pourquoi répondre par un NON seul, catégorique et sans explication représente un grand danger si vous voulez éviter une situation de grosse colère. Et pour votre enfant, et pour vous.
N’oubliez surtout pas de lui donner une réponse complète. Soit en différant dans le temps : « Dans l’immédiat, je dois absolument faire une course avant que le magasin ne ferme et après oui, on peut aller au parc ». Soit en différant de son envie initiale « Je suis désolée, il pleut trop pour aller au parc mais on pourrait jouer ensemble à la maison, ça te dit ? »
Et si toutefois vous êtes pris au dépourvu pour lui donner une réponse complète rapidement, vous pouvez lui dire « Oui je vais trouver une solution pour pouvoir te faire plaisir et faire les choses de Maman en même temps, laisse-moi réfléchir, je vais bientôt te répondre
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Discutez avec votre enfant, il a de belles capacités
L’enfant a des capacités de compréhension, de négociation et d’argumentation, je vous conseille donc de vous en servir. Discutez avec lui, posez-lui des questions sur ses souhaits concernant le sujet en question. Pour savoir pourquoi il exprime cette envie « Pourquoi tu as envie de ça ? », connaître ses goûts « De quelle couleur tu la préfèrerais ? », d’où ça vient « Comment as-tu connu cela ? » etc.
Ainsi, vous pourrez apprendre à le connaître. Et ceci, à tous les âges, car il ne cesser d’évoluer ! Ceci vous permettra de mieux le comprendre et la communication entre vous sera plus fluide lors de ces situations à risques. Exprimez, vous aussi, vos préférences et racontez vos histoires d’enfance en rapport avec le sujet amené (les enfants adorent ça !).
Soyez empathique avec votre enfant en pleine frustration
Appliquer ces 3 premiers conseils vous permettra d’éviter le conflit. En revanche, ceci ne garantit pas que votre enfant acceptera votre refus comme une lettre à la poste ! Dès votre 1 er Non, vous sentirez que votre enfant est envahi par la déception, la frustration.
Alors, voici un dernier conseil, le plus important quelles que soient les circonstances. Ne vous éloignez pas de lui, ne le laissez pas seul avec cette tempête d’émotions.
Gardez bien le lien de cœur et votre attention tournée vers lui. Le refus que vous venez de lui donner ne vous empêche en aucun cas de compatir à sa déception. Et même s’il se débat en apparence, vous pouvez l’entourer de vos bras, votre tendresse l’aidera à accepter la situation.
J’espère que cet article va vous aider ! Si nécessaire, je reste à votre disposition pour vous aider !