Fantômes, monstres, loup : comment apaiser les peurs du soir
15 juillet 2023Vous êtes nombreux à me contacter pour vos enfants en cette période de rentrée scolaire.
Et notamment pour les plus petits qui font leur première ou deuxième rentrée à l’école maternelle.
Vous me dites que votre enfant est excédé, de mauvaise humeur, toujours fatigué, vos journées sont désormais remplies par ses refus de faire les choses mais aussi par ses colères et des moments de surexcitation.
Vous me décrivez des comportements chez votre enfant sans savoir qu’il pourrait s’agir de surmenage.
Le lien étant fait de mon côté, cet article s’impose pour vous apporter les informations nécessaires sur le surmenage de la rentrée scolaire afin d’éviter le burn out.
Voici donc sans attendre les symptômes :
Le surmenage est caractérisé par un état d’épuisement qui s’installe dans l’organisme. Ce dernier n’arrive plus à faire face aux pressions. Une fatigue est ressentie lorsqu’on réalise les activités habituelles de la vie quotidienne.
Les symptômes chez l’enfant surmené sont sensiblement les mêmes que ceux chez l’adulte :
- Irritabilité
- Fatigue
- Nervosité
- Opposition à tout
- Colères
- Difficultés d’endormissement
- Réveils en pleurs
- Refus de se préparer le matin
- Refus de quitter la maison
- Séparation parent/enfant compliquée devant l’école
- Décharge émotionnelle à la sortie de l’école
Le mois de Septembre y est propice
L’entrée à l’école est chargée de nouveautés : les horaires, les contraintes, un nouveau lieu « de vie », de nouveaux adultes référents, les nouvelles règles, la cohabitation avec tant d’enfants, la considération individuelle reléguée au second plan pour une considération de groupe, les nombreuses sollicitations, etc.
On en profite pour inscrire notre petit écolier à une activité de loisirs sur le mercredi par exemple, afin de lui faire découvrir un sport ou un art en espérant l’épanouir.
A cela s’ajoute bien souvent des horaires supplémentaires de garderie matin et soir, de cantine le midi et de rendez-vous de plus en plus courants chez l’orthoptiste, l’orthophoniste et autres.
Et ça ne s’arrête pas là…
Les soirées à la maison peuvent garder un rythme soutenu entre le bain, le dîner et le coucher sans de temps pour jouer avec Papa ou Maman, fatigués eux aussi de leur journée. Le temps de détente à partager est alors reporté au week-end suivant, un futur pas si proche pour un petit enfant.
Et celui que les parents s’octroient en soirée se fait une fois que les enfants sont couchés, coucher dont on espère qu’il se fasse rapidement, histoire d’enfin se poser !
Ca fait beaucoup pour un petit…
Alors voici 6 conseils pour que l’ambiance à la maison ne vire pas à la catastrophe et pour aider votre enfant à éviter le burn out
Réduire les horaires
Si vous en avez la possibilité, diminuez vos propres horaires pour vous rendre disponible et diminuer ceux de votre enfant.
En ce début d’année scolaire, évitez de le laisser à la cantine et à la garderie car ce sont des lieux surpeuplés et extrêmement bruyants. Ces temps sont surveillés par d’autres personnes que l’enseignant de l’enfant. La relation d’appui et de confiance à ces adultes met davantage de temps à se faire car les enfants sont trop nombreux. Votre enfant se retrouve en proie à des comportements souvent brutaux de la part des autres enfants, ce qui lui demande d’être en auto-protection et par conséquent en tension.
Si vos horaires de travail ne vous donnent pas la possibilité de vous libérer, essayez de vous arranger avec vos amis car les midis et les goûters en seront bien plus reposants.
Prenez soin de valider uniquement les rendez-vous nécessaires. Qu’il s’agisse de consultations médicales, para-médicales, de courses alimentaires ou encore de shopping, reportez tous ceux qui sont reportables et profitez de ce temps avec votre enfant au parc ou à la maison.
Au cours de l’automne, vous pourrez peu à peu ajouter quelques horaires supplémentaires mais en attendant, une rentrée en douceur et progressive s’impose !!!
Un vrai moment à partager
En soirée, même si le timing est serré, prenez le temps pour chaque chose. Cela ne signifie pas de faire durer plus que d’ordinaire le bain, le temps de jeux ou le coucher mais plutôt de le vivre pleinement même s’il reste un temps court. S’efforcer de quitter le stress et de prendre du plaisir dans le moment présent est la clé du bonheur pour votre enfant !
Le temps à partager se fait chaque jour et en dehors du coucher. Il peut durer 15 minutes minimum et prendre la forme de rigolade, de jeu calme ou de lecture ensemble.
Occupez-vous de votre enfant comme s’il était bébé
Même si votre enfant paraît surexcité, il est en réalité éreinté d’avoir vécu trop de choses.
La solution idéale serait de retourner dans le ventre de maman pour se reposer en toute sécurité.
Impossible… Ce qui ne l’est pas c’est d’essayer de reproduire ce climat, c’est-à-dire veiller à ne pas lui rajouter de sollicitations et plutôt lui donner toutes les occasions de se relâcher. Offrez-lui des temps calmes, des instants câlins, des moments de détente sur le canapé, dans vos bras. Ne lui demandez pas de faire les choses seul mais faites pour lui comme s’il était encore bébé.
Un peu plus de dessins animés
Pour parvenir à faire tout ce que vous avez à faire en parallèle du temps que vous allez passer à le chouchouter et le materner, vous pouvez sans aucune culpabilité lui accorder un peu plus de dessins animés. Et oui chers parents, je vous le conseille !
Car cet univers dans lequel entre l’enfant est un temps de détente, un espace sécurisant. Choisissez bien-sûr des dessins animés calmes, simples et de bonnes valeurs (à l’ambiance des bisounours). Il s’agit là d’écran refuge, d’écran cocon, d’écran repos et c’est exactement ce dont il a besoin !
Le week-end
Tranquille !
Ne faites pas de sorties très animées, dans des endroits bruyants, peuplés, à faire des activités à sensations.
Privilégiez les balades en plein air, avec un jeu de ballon ou un tour au parc avec toboggan.
Et prenez tout votre temps à la maison, à faire des puzzles, des gâteaux, des chatouilles et des câlins !
Pas de conflit
Pour terminer cet article, je vous conseille vivement de veiller à ne pas tomber dans le conflit.
Même si votre enfant est agacé ou qu’il ne veut pas obéir, restez dans une relation douce et pleine d’amour avec lui. Aidez-le à effectuer ce que vous lui aviez demandé de faire avec du fun, de l’humour et de la hauteur. Rien n’est grave ! Surtout, n’oubliez pas que votre enfant n’est pas contre vous, il est seulement extrêmement fatigué.
J’espère de tout mon cœur que vous saurez mettre en pratique ces conseils et si toutefois ils ne suffisent pas, n’hésitez pas à me contacter, je vous donnerai davantage de précisions.
Contactez Hélène LORMIER votre coach familiale (heleneconseilparents.fr)