Sommaire de l'article
Tous les enfants connaissent une période très désagréable au moment du coucher : celle de la peur des fantômes, des monstres ou des loups.
Et chacun a sa particularité effrayante ! Le loup a la mâchoire féroce, le géant le gabarit incommensurable, l’ogre l’appétit pour la chair fraîche des enfants et le monstre a l’apparence effroyable.
La peur peut être plus ou moins forte et la période durer plus ou moins longtemps.
Heureusement pour nous occidentaux, les personnages choisis pour faire peur sont loin de notre quotidien et hormis le loup, fictifs.
Mais alors pourquoi en ont-ils si peur ?
Et que répondre à nos petits quand ils ont peur ?
J’espère que cet article vous permettra de mieux comprendre les peurs du soir chez votre enfant et de savoir comment y répondre.
Au-delà de nos croyances personnelles, chacun de nous est plus ou moins sceptique « Je crois que ce que je vois » quant à l’existence d’un monde invisible. Peu importe, car ce qui nous intéresse ici est de répondre à la peur des fantômes chez l’enfant. Et il faut savoir que le petit enfant ne parle pas du même fantôme que nous. Ouf…
Le sien est très imagé. Il en a d’ailleurs eu connaissance dans un livre ou un dessin animé. Vous voyez le grand drap blanc avec 2 yeux noirs qui fait « Bouh… » ? A l’image d’un déguisement, c’est celui-ci que les enfants ont en tête.
Le fantôme craint par le petit enfant est donc bien un personnage imaginaire des contes et dessins animés. Comme le loup ou le géant, l’ogre ou le monstre, celui qui fait peur est tout simplement celui à qui on donne ce rôle. Quant au fantôme, lui, apparaît dans le noir. Il y est donc associé. C’est pourquoi les enfants expriment leur peur des fantômes au moment du coucher.
La peur générée par ces personnages plus forts que tout humain est celle qui fige et donne ce très désagréable sentiment d’impuissance. De surcroît pour l’enfant qui doit rester seul dans son lit le soir. Alors vient le moment où il est difficile de trouver paisiblement le sommeil.
Au lieu de ça, l’enfant respire le plus silencieusement possible pour écouter s’il y a une présence dans sa chambre ou se cache sous la couette, bien loin de la détente.
Avant toute autre chose, vous allez donner à votre enfant votre compassion.
Vous allez vous montrer compréhensif en lui disant que c’est bien normal d’avoir peur, que sa réaction est normale et qu’il n’est pas le seul, que tout le monde a peur de ces personnages puisqu’ils ont été inventés pour faire peur. Rappelez-lui que ces personnages existent seulement à l’intérieur de leurs histoires et non dans la réalité.
Je suis sûre qu’en tant que bon parent, vous prenez la peine de lui montrer qu’aucun fantôme ne se cache derrière les rideaux, sous le lit, dans l’armoire, sous le tapis… Mais sachez qu’il est inutile de faire tous les recoins de la chambre et surtout je vous le déconseille !
Car en faisant cela, vous laissez penser à votre enfant que ces personnages peuvent exister dans la réalité et plus particulièrement dans votre maison puisque vous vérifiez tous les soirs !
C’est tout simple.
Allez-y avec vos « gros sabots », autrement dit de manière franche.
Expliquez à votre enfant en une phrase courte et à voix haute que ça n’existe pas dans la vraie vie mais seulement dans les dessins animés et les livres, qu’il est donc inutile de regarder dans sa chambre, qu’il est tout aussi inutile de se tracasser et qu’il est l’heure de dormir.
Laissez la porte de sa chambre ouverte, de la lumière allumée à proximité et n’hésitez pas à faire du bruit dans la maison.
On peut s’interroger sur l’utilité de ces contes pour les petits…
Néanmoins, on peut remercier celui du petit chaperon rouge pour apprendre à nos enfants à se méfier des inconnus à l’air gentil
C’est pourquoi, à un autre moment que le coucher, il sera bon d’aborder le sujet des personnages qui font peur pour transmettre nos valeurs à nos enfants et leur permettre de reconnaître ceux qui pourraient nous vouloir du mal dans la vraie vie.
Dans l’histoire que votre enfant a entendue, le loup était utilisé comme personnage méchant, celui dont il faut se méfier. Il est donc important d’éviter de répondre « Mais non il est gentil le loup ! » dans le but de le rassurer. Cela pourrait créer de la difficulté dans sa capacité à sentir si une personne a de bonnes ou de mauvaises intentions.
Par conséquent, lorsque votre enfant vous fait part de sa crainte du grand méchant loup, approuvez et confirmez que le loup dans ce conte est vraiment méchant. Ce sera la meilleure des réponses car son impression est tout-à-fait juste.
Fantômes, monstres, loup : comment apaiser les peurs du soir
Pour terminer, je vous conseille de lui donner des informations complémentaires pour l’aider à sortir de la fiction.
Prouvez à votre enfant que les fantômes, les monstres et les ogres ne sont pas des créatures existantes dans la vie réelle. Montrez-lui comment se construit un dessin animé pour qu’il comprenne qu’il s’agit d’un défilé rapide de dessins consécutifs.
Concernant le loup, qui lui n’est pas seulement fictif, informez votre enfant que s’il est l’animal utilisé pour faire peur dans cette histoire-ci en particulier, cela ne signifie pas que tous les loups sont méchants et dangereux. Recherchez des images sur internet pour lui montrer à quoi ressemble un loup. Racontez-lui qu’il est victime de l’homme depuis très longtemps et non l’inverse. Et n’oubliez pas l’instinct maternel de la louve qui sert de modèle à toutes les mamans de l’univers !
Si, malgré ces indications, votre enfant manifeste des peurs de manière fréquente, de l’anxiété au moment du coucher
et que vous souhaitez m’en parler pour avoir des conseils précisément adaptés, contactez-moi sans attendre.
