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Ce mot, confinement, prend du sens depuis quelques semaines. Nous sommes tous concernés, que nous soyons seul, en couple, avec ou sans enfants.Le fait de rester bloqué dans son logement, d’être privé de sortie à cause d’une météo détestable ou d’un risque de contagion bouleverse nos habitudes. Les enfants ont du mal à comprendre, ils sont privés d’école, de copains, de jeux en extérieur… Heureusement, il y a des solutions pour les occuper et limiter au maximum les complications, nous allons voir cela ensemble.
Le confinement est une situation difficile à vivre
Parents, enfants, nous vivons le confinement avec nos différences selon le nombre d’enfants par fratrie, le type de domicile, le métier des parents et la possibilité de se préserver plus ou moins bien. Ce qui nous lie tous les uns aux autres, c’est de connaître ou d’avoir connu le confinement un ou plusieurs jours dans notre vie. Nous sommes tous restés enfermés à la maison ou au camping lorsqu’il pleuvait des cordes pendant des heures ou des jours d’affilée. Aujourd’hui, c’est avec les risques d’une maladie dont nous avons tous peur, le coronavirus.
Cette maladie qui peut vous toucher vous ou moi, cette maladie qui est grave et peut être mortelle, les risques de la contracter qui ne sont pas si clairs tellement ils sont nombreux, cette fermeture à la sociabilité pour petits et grands, cette conscience collective, et notre inconscient sur lequel ça pèse lourd, très lourd.
En cette période atypique de confinement qui nous met tous égaux en termes d’anxiété, qu’elle soit ressentie ou non, conscientisée ou non, je me décide à écrire cet article pour vous apporter mon soutien de parent à parents et mon savoir de coach familial et parental pour tenter de vous apporter un mieux-être en cette période délicate, difficile et douloureuse.
Vous trouverez des conseils pour expliquer à votre enfant sans lui faire peur les raisons pour lesquelles sa vie est toute chamboulée et quels sont les mots et les images qui peuvent vous y aider. Je peux vous aider pour que votre anxiété ne vous coupe pas de votre capacité d’empathie pour votre enfant et à vous connecter à davantage de solidarité intrafamiliale. A tout couple parental qui voit son équilibre menacé ou papa et maman solo, je vous donne des conseils pour gérer le confinement à la maison en traitant des règles, des devoirs et des écrans mais aussi du jeu, de l’amour et du plaisir.
Comment expliquer la situation à vos enfants ?
Comme pour toutes les croyances à transmettre à nos jeunes enfants, qu’elles soient heureuses comme celle de Noël ou plus douloureuse comme le coronavirus, on s’interroge toujours beaucoup en tant que parents. Dans le cas du coronavirus, est-il préférable que mon enfant sache toute la vérité avec le risque de le laisser porter une part de cette gravité pesante ? Ou de tenter de préserver au maximum son insouciance au risque de générer malgré tout une part d’angoisse liée, non pas à ce qu’il sait mais à ce qu’il ressent dans le non-dit ?
Si vous voulez mon avis de coach parental, je pense qu’un juste milieu est possible. C’est-à-dire donner une explication en s’adaptant au monde de l’enfant et en gardant bien notre place d’adulte responsable.
Expliquer à un enfant, c’est lui dire les éléments de vérité que vous connaissez en essayant de trouver les mots les plus adaptés au monde psychologique et émotionnel de l’enfant.
Ne pas lui dire les choses clairement pourrait générer des comportements chez votre enfant que vous aurez du mal à comprendre en conséquence. Il s’agirait d’angoisses plus ou moins fortes mais toutes déguisées en manifestations diverses telles que la peur d’être seul, l’irritabilité, la perturbation du sommeil ou de l’appétit, quelques formes de régression ou encore une concentration plus difficile.
L’enfant pourrait croire que c’est lui que vous jugez « pas sage » lorsque vous lui répétez de ne toucher à rien et qu’il n’a pas le droit de voir ses copains. Il pourrait comprendre que c’est lui qui est malade puisque vous ne le mettez pas à l’école. En le privant de sociabilité si longtemps, la rancœur viendrait s’immiscer dans votre relation (lui parce qu’il vous penserait « pas juste » avec lui, et vous parce que vous auriez la sensation qu’il ne fait pas l’effort de comprendre et s’adapter) et par conséquent le conflit.
Il est donc important de l’informer comme vous l’avez été « C’est le chef de la France, le chef du monde entier de notre pays qui a décidé de fermer les écoles, les magasins, les loisirs, etc. et il a dit à tous les parents et tous les enfants, tous les papys et mamies, tous les tontons et tatas, de rester à la maison pour ne pas attraper cette grosse maladie. » Ensuite, au fil des jours, laissez votre enfant parler et répondez à ses questions sans forcer la discussion.
Il faut éviter de faire peur à l’enfant
Comme pour tous les dangers de la vie, il est important d’expliquer à votre enfant de manière suffisamment sérieuse pour vous assurer qu’il ait bien compris mais aussi en faisant très attention à ne pas générer chez lui un sentiment de peur. La peur fait des dégâts sur notre état émotionnel, psychologique et sanitaire et l’enfant a peu de moyens pour s’en défendre. L’enfant aura donc besoin de s’appuyer sur ses parents.
Or, nous aussi, en tant que parents, dans ce contexte inédit et anxiogène, avons peur. Il est donc plus difficile pour nous de rassurer nos enfants. Dans ce cas, il est important de ne pas leur mentir « Ne t’inquiète pas, tout ira bien » alors que votre enfant va ressentir votre anxiété et recevoir votre message brouillé voire mensonger.
Ne vous interdisez pas d’exprimer vos ressentis également mais évitez le débordement émotionnel. En effet, en tant qu’adulte, il est tout à fait normal d’être stressé dans une situation aussi particulière. Les enfants ressentent le stress des parents et sont souvent plus inquiets de la détresse des parents que de la situation elle-même.
Pour ne pas générer ce sentiment de peur chez votre enfant, il faut absolument garder votre place d’adulte, et malgré vos peurs, ne pas inverser les rôles avec cette partie de vous qui aimerait être réconfortée. Vous resterez « droit dans vos bottes » car c’est sur vous que votre enfant doit pouvoir s’appuyer en toutes circonstances. « Tu n’as pas besoin d’avoir peur car c’est moi l’adulte et je sais prendre les bonnes décisions. On se protège bien en se lavant bien les mains et en lavant les objets et les courses. Et on protège les autres personnes en portant un masque. » Avec un enfant plus grand, vous pouvez lui expliquer davantage de choses comme le fait qu’on est quasiment tous porteurs du virus, que chez certaines personnes il ne se développera pas, chez d’autres personnes il ressemblera à une grippe et chez les personnes en santé fragile notamment des poumons, il peut être très grave voire mortel.
Quel que soit son âge, limitez l’exposition de l’enfant aux conversations d’adultes s’exprimant sur la situation car l’enfant absorbe beaucoup des propos échangés et surtout de la charge émotionnelle qui s’en dégage. N’hésitez pas à faire appel à l’aide d’un spécialiste de la famille et de l’enfance si vous avez besoin d’être guidé ou si vous remarquez les signes cités plus haut chez votre enfant.
Choisissez les bonnes images et les bons mots
Pour éviter que votre enfant fasse des associations mentales qui le perturberaient, vous pouvez utiliser une image assez parlante en prenant exemple sur les dessins animés, cela vous aidera à entrer dans l’univers de compréhension de l’enfant.
Par exemple : « Le coronavirus est une maladie dangereuse et invisible. Il ne faut pas s’approcher des gens et ne toucher à rien pour ne pas l’attraper. Parce que cette maladie a des grosses chaussures invisibles et très sales. Et elle marche partout avec ses grosses chaussures, sur les murs, sur les objets, les toboggans, les bancs, … (parlez-lui de ce qui vous entoure dans vos habitudes de vie à vous et lui), il ne faut toucher à rien et beaucoup se laver les mains. »
Il existe également une expérience réalisée avec des paillettes. Les paillettes symbolisent le virus. L’enfant touche un objet ou un jouet recouvert de paillettes, il en a donc sur les mains. Puis l’enfant va toucher un autre objet sur lequel il n’y avait pas de paillettes, et dépose donc des paillettes dessus. Puis il se touche le visage, 1 poignée de porte, etc. C’est une expérience qui symbolise bien la propagation du virus et permet d’expliquer alors l’importance de se laver souvent les mains.
Personnellement, je n’ai pas choisi d’utiliser cette expérience avec ma fille car je pense que l’image des paillettes est sacrée chez l’enfant et leur féerie est à préserver précieusement afin de la garder intacte dans le mental de l’enfant plutôt que de l’associer à ce virus qui l’empêche d’aller à l’école, voir ses amis, etc.
Et vous pouvez ajouter « Ce n’est pas rigolo, je suis bien d’accord avec toi. Les adultes non plus n’ont pas le droit de voir leurs amis, d’aller au travail, etc. Mais ce serait encore moins rigolo d’attraper cette méchante maladie et d’aller à l’hôpital. Alors on va faire bien attention et on va bien s’amuser à la maison » Ceci est un exemple, à vous de compléter mes explications si vous le souhaitez et d’utiliser les mots qui vous correspondent le plus.
Comment j’explique cela à mon enfant qui a moins de 5 ans
Un enfant de 2, 3, 4, 5 ans n’a pas encore acquis le juste rapport au temps. Il va donc très bien comprendre ce que vous lui expliquez sur le moment (qu’il y a une grosse maladie dont il faut se protéger, que toutes les écoles sont fermées, etc.) mais il est fort probable qu’il vous demande à aller à l’école ou au parc dès le lendemain de vos explications ou comme ma fille une fois par jour : « Ça y est, c’est fini la grosse maladie ? ». Il ne s’agira donc pas de s’énerver « Je te l’ai déjà dit !!!! »
Profitez-en pour lui expliquer encore une fois (et vous pourrez le faire dès qu’il en aura besoin) en vous servant de mon exemple. C’est ainsi qu’il pourra mieux intégrer le fait que ça va durer très longtemps !
N’oubliez pas que vous êtes dans le même bateau.
En effet, on aurait tendance dans ce contexte particulièrement stressant à s’agacer plus rapidement sur ses enfants « parce que c’est déjà assez difficile comme ça !!! ».
Or, n’oubliez pas que vous êtes tous dans le même bateau, vous ressentez les mêmes choses et subissez les mêmes contraintes. Les enfants continuent à réclamer beaucoup de choses de leur quotidien habituel, qu’on ne peut plus faire par respect des mesures de protection. Alors quand votre enfant vous demande d’aller au parc, de voir Papy Mamie ou ses copains, ne vous agacez pas. Répondez-lui avec compassion « Je sais mon chéri que c’est difficile, on n’a pas le droit d’y aller pour l’instant mais on ira bientôt, il faut attendre que cette grosse maladie soit partie de notre village et de notre pays ».
Même s’il se met en colère et qu’il vous en veut (acceptez d’être cette personne sur qui il décharge ses émotions, c’est qu’il vous fait pleinement confiance), prenez le dans vos bras et continuez à être dans la compassion.
Couple, parents séparés, familles monoparentales
Pour le couple de parents également, il s’agit d’un nouvel équilibre à trouver, parfois difficile lors de ce confinement. Avec plus ou moins l’habitude de vivre ensemble avant d’y être contraints, et des rôles assez bien définis pour chaque parent dans l’éducation de leurs enfants. Organisez-vous pour vous relayer sur des petits temps qui permettent à chacun de bénéficier d’un moment à vous seul.
Téléphonez à vos amis et votre famille pour vous soulager un peu, quand la privation de sortie devient trop lourde. Les parents séparés et familles recomposées : trouvez le bon équilibre pour partager la garde des enfants en limitant les risques. Et courage aux familles monoparentales qui manquent de relais pour assumer leurs tâches quotidiennes. Quel que soit le contexte familial, il y a des manières de faire qui permettent toujours d’améliorer le quotidien et les relations parent/enfant.
L’organisation à la maison
• Maintenez un rythme régulier Que vous soyez en télétravail ou en arrêt de travail, votre rythme habituellement cadencé par les horaires d’école, de loisirs et de contraintes s’en voit complètement chamboulé. Cette perturbation vous demande de redoubler de rigueur.
• Une alimentation saine Autant que vous le pouvez dans ces conditions. Les fruits et légumes arrivent à grands pas, c’est une chance dont il faut se servir.
• Vous avez tout votre temps libre ? Variez les plaisirs, remplissez votre journée d’activités agréables en famille : -des activités manuelles -des jeux de société -les jeux les plus simples du monde avec vos enfants : se chatouiller, imiter des animaux, cache-cache, 1 2 3 soleil, etc. -se raconter une histoire chacun son tour -cuisiner ensemble -applaudir et crier aux fenêtres à 20h : au-delà du remerciement évident, cela vous défoulera chaque membre de la famille et vous communiquera une belle énergie.
• Autant que possible, faîtes les choses ensemble. Dansez, riez, chatouillez, courrez, cachez-vous, sautez, dessinez, découpez, chantez, … tout ce que vous voulez ! Faîtes entrer la joie dans votre maison et offrez-vous beaucoup de moments de bonheur avec vos enfants. Ces moments ne se représenteront plus jamais alors c’est sûrement le moment de profiter pleinement de vos enfants.
• Et de l’exercice physique Servez-vous des programmes spécialement préparés pour cette période de confinement. Faites de la gym de manière structurée ou dansez à fond tous ensemble pendant 3 chansons. Si vous parents, êtes à l’initiative de ce genre de moments, ceci permettra à votre enfant de sortir de la place de celui qui réclame sans cesse de faire du bruit et de s’amuser.
Outre quelques petites nuances, en tant que spécialiste de l’éducation, je vous conseille de ne pas lâcher les règles habituelles. Cette longue période à la maison demande à préserver le cadre différemment d’avec les vacances. Nous pouvons en parler en séance de conseil parental par téléphone si vous le souhaitez.
Faut-il autoriser l’utilisation des écrans ?
Si toutefois votre enfant demande à passer plus de temps sur les écrans, c’est bien normal. Pour 2 raisons principales : • L’apprentissage se fait par ce biais • Les dessins animés ou autres petites vidéos viennent en remplacement de leur espace de sociabilité habituel : crèche, école, copains, parc, loisirs, tout relationnel quel que soit l’âge de votre enfant.
Alors si vous avez accepté, vous pouvez arrêter de culpabiliser. Dans la limite du raisonnable bien évidemment. Car en résultat de trop de temps passé sur l’écran, votre enfant serait énervé, irritable et aurait davantage besoin de se défouler (chose plus difficile en ce moment).
Le risque est que vous en profitiez pour faire d’autres choses pendant ce temps et lorsque vous aurez besoin de vous poser et que vous lui demanderez d’éteindre l’écran, il aura lui une grosse énergie à dépenser. Vous serez en décalage, ce qui vous demandera alors un gros effort pour répondre à son besoin et ne pas tomber dans le conflit. N’exposez pas votre enfant aux médias. Si toutefois il l’est, ne le laissez jamais sans un adulte à ses côtés, ainsi vous pourrez l’aider à décrypter ce qu’il voit ou entend.
Le travail scolaire à la maison
De manière générale, la relation parent/enfant autour des devoirs est mise à mal lorsqu’il s’agit d’aide. Pendant cette période de confinement, de nombreux parents ont ressenti la mission de remplacer en grande partie l’enseignant de leur enfant, et ce jusqu’à quand …? Un seul conseil : Relâchez la pression. Tous les enfants, sans aucune exception, auront vécu cette pause dans leur apprentissage en milieu scolaire, social ou éducatif. Ne soyez pas inquiets pour leur acquisition de connaissances, les enfants apprennent très vite et en toutes circonstances. Par conséquent à la maison aussi car ils ont la capacité d’enregistrer un nombre d’informations impressionnant. Vous pouvez donc lui enseigner tout ce que vous voulez sans vous mettre à travailler avec lui sur un bureau.
Ayez confiance en vous car l’important pour votre enfant est que vous osiez lui montrer ce que vous savez. Encore une fois, il s’agit d’équilibre. Je vous souhaite de trouver votre équilibre individuel et familial entre le cœur, l’amour, le fait de relativiser car le principal est d’être ensemble ET la rigueur de conserver vos règles éducatives, un rythme de vie sain et d’assurer la continuité de l’apprentissage scolaire. Vos enfants comptent sur vous, faites-vous confiance, vous êtes source de force et énergie pour eux. Servez-vous des liens intéressants sur internet comme celui de « La maîtresse part en live » sur Youtube. Cette démarche vous permettra de trouver des relais pour assurer l’enseignement à vos enfants ou adolescents.Il s’agit ici de conseils généraux. Mon travail par téléphone considère pleinement votre histoire familiale qui est unique.